Milch dekoration
15.06.2020

L’examinateur qui vient de l’extérieur

Beat Buob officie depuis de nombreuses années comme examinateur aux examens pratiques des technologues du lait et des employé-e-s en industrie laitière. Même pour un spécialiste expérimenté comme lui, les examens de cette année comportaient des nouveautés.


Beat Buob a bénéficié il y a déjà longtemps de la perméabilité souvent vantée du système de formation suisse : après avoir fait un apprentissage commercial, l’examinateur de 53 ans aujourd’hui a en effet obtenu un emploi temporaire dans la production de yoghourts chez Emmi juste avant de débuter son école de recrue. Bien encadré et soutenu, il y a fait un apprentissage de laitier et a fréquenté ensuite l’école professionnelle de Rüti. Cet ancien apprenti de commerce est ainsi devenu responsable de production chez Emmi à Emmen. Beat Buob a également pu concrétiser partiellement son souhait de travailler comme enseignant à l’école professionnelle en officiant depuis près de deux décennies comme examinateur aux examens pratiques (il a aussi été membre de la commission AQ à Sursee pendant longtemps).


Nouvelles aides techniques

Cette année aussi, Beat Buob a officié comme examinateur. Les trois examens pratiques ont été marqués par une nouveauté : la communication à l’aide d’écouteurs à réduction de bruit. En effet, les examinateurs principaux ont, d’une part, reçu des masques de protection pour respecter les mesures recommandées par l’OFSP. D’autre part, ils devaient aussi respecter les distances requises. Étant donné qu’il peut y avoir énormément de bruit dans les halles de production, des écouteurs de haute technologie ont permis aux candidats et aux examinateurs de mieux s’entendre. Selon Beat Buob, ces écouteurs ne devraient néanmoins pas devenir la règle, car ils sont chers et ne sont pas disponibles partout. Pour sa part, il avait amené ses propres écouteurs.


Faire le lien avec la pratique

Excepté ces préparatifs techniques, le processus est resté le même : « Je parcours le dossier de formation des apprenants, je prends des notes, j’écris des questions et je les répartis ensuite sur l’examen de six heures », explique Beat Buob. De plus, il réfléchit à la manière de tenir compte des spécificités de l’entreprise. « Nous veillons toujours à faire le lien avec la pratique. » Il ne s’agit donc pas de tester une nouvelle fois les connaissances théoriques des cours de connaissances professionnelles. Beat Buob note que les apprenants sont généralement contents de pouvoir approfondir la thématique.


L’importance de l’examen pratique pour les jeunes professionnels se reflète souvent dans le fait qu’ils souhaiteraient pouvoir expliquer tout ce qu’ils savent sur une installation ou sur une étape de production. En tant qu’examinateur, Beat Buob remarque entre-temps, il fêtera prochainement ses 35 ans de service chez Emmi, clairement qui souhaite dissimuler son manque d’assurance sous un flux de paroles et conduire soi-même l’examen et qui a véritablement intériorisé les processus de fabrication. « On reconnaît les bons technologues du lait au fait qu’ils travaillent en faveur de leurs collègues parce qu’ils savent reconnaître où en est la production et comment elle se poursuit », dit Beat Buob avec conviction. C’est ce qu’on appelle la pensée en réseau ; une qualité qui reste demandée d’une génération à l’autre et indépendamment des aides techniques.


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