Les dispositions principales
Les dispositions principales
La traite des vaches a lieu une fois par jour et comme le lait cru ne se conserve pas longtemps, il est la plupart du temps livré quotidiennement. La fabrication des produits laitiers n’est pas non plus suspendue le week-end, puisque c’est le seul moyen d’assurer des normes de qualité élevées. Les entreprises de transformation laitière bénéficient donc de dispositions particulières eu égard à la loi sur le travail.
La journée de travail des technologues du lait débute souvent très tôt le matin et se termine à la mi-journée. Dans le secteur, le travail en équipe est fréquent après l’apprentissage, et inclut le travail de nuit. Une fois le rythme est bien intégré, il est possible de profiter pleinement de ses journées et de son temps libre. Les nombreux après-midis libres laissent suffisamment de temps pour les loisirs.
Selon l'article 2, paragraphe 1, de la loi sur le travail (LTr), les usines de transformation du lait sont en partie soumises à leurs propres règles, car il est simplement nécessaire de transformer le lait en continu. En 2019, le Département fédéral de l'économie, de l'éducation et de la recherche a publié une ordonnance sur les exceptions à l'interdiction du travail de nuit et du travail du dimanche pendant la formation professionnelle de base.
Art. 5, par. 2
Les dispositions suivantes s'appliquent au travail de nuit des apprentis âgés de 17 ans et plus :
Art. 5, par. 3
Les dispositions suivantes s'appliquent à l'emploi des apprentis le dimanche :
Les jeunes au sens de la loi sur le travail et de ses ordonnances sont des travailleurs des deux sexes jusqu'à l'âge de 18 ans révolus (art. 29, al. 1, LTr). Par conséquent, l'article 5 de l'ordonnance DEFR concernant les dérogations à l'interdiction du travail de nuit et du dimanche pendant la formation professionnelle initiale ne s'applique pas aux apprentis âgés de 18 ans révolus.
Il existe toutefois des entreprises formatrices qui, sur une base volontaire, traitent tous les apprentis de la même manière et appliquent donc également ces dispositions spéciales aux apprentis qui, en raison de leur âge, ne sont plus soumis à la protection des jeunes travailleurs.
La SSIL recommande d’appliquer les rémunérations suivantes dans les contrats d’apprentissage. L’objectif est d’éviter des différences d’indemnisation flagrantes entre les jeunes en formation. Les apprenti·e·s ne peuvent néanmoins faire valoir aucun droit sur ces recommandations.
En 1re année: CHF 800.– par mois
En 2e année: CHF 1000.– par mois
En 3e année: CHF 1300.– par mois
Cette recommandation d’indemnisation ne correspond pas à la rémunération brute, qui peut inclure d’autres primes (voir plus bas). La fixation du salaire reste à la discrétion des parties au contrat, soit du/de la formateur·rice ou de l’employeur et de l’apprenti·e ou de son responsable légal.
Les coûts du matériel pédagogique et des transports en commun sont à la charge de l’apprenti·e ou de son représentant légal. Le/la formateur·rice peut prendre à sa charge une partie de ces frais.
Toute prime ou 13e mois de salaire sont des prestations volontaires de l’employeur, si ces éléments n’ont pas été définis lors de l’embauche. Nous recommandons de déterminer le montant de la rémunération annuelle brute (13e mois inclus). Ce montant, divisé par 13, indique le montant du salaire mensuel et du 13e mois, lequel doit être payé au prorata le cas échéant.
Pour les apprenti·e·s en formation complémentaire, la rémunération doit tenir compte de l’âge et des circonstances personnelles de chacun.
Le salaire de base peut être revu à la hausse ou à la baisse, sous la forme d’une prime d’effort, selon les critères exposés ci-dessous:
Révision à la hausse:
Révision à la baisse:
Les apprenti·e·s ont donc la possibilité d’augmenter leur salaire de base avec une prime supplémentaire, en faisant preuve d’un engagement sans faille dans le cadre de leur formation pratique ainsi que pendant les cours professionnels.
Attention: la prime d’effort ne correspond pas à une rémunération du travail effectué. Les apprenti·e·s ne sont pas des ouvriers qui doivent produire le plus possible ou effectuer régulièrement des heures supplémentaires. La qualité de la formation est bien plus importante que les considérations liées aux compensations financières.
Si les apprenti·e·s bénéficient de la restauration et de l’hébergement au sein de l’entreprise formatrice, il convient de déduire les montants suivants du salaire brut selon les prescriptions de l’AVS et en fonction des repas:
déduction par jour | déduction par mois | |
Petit-déjeuner uniquement | CHF 3.50 | CHF 105.- |
Repas du midi uniquement | CHF 10.- | CHF 300.- |
Repas du soir uniquement | CHF 8.- | CHF 240.- |
Restauration et hébergement | CHF 33.- | CHF 990.- |
Hébergement uniquement | CHF 11.50 | CHF 345.- |
Restauration uniquement | CHF 21.50 | CHF 645.- |
Nettoyage du linge | - | CHF 50.- |
La population active doit s’acquitter de cotisations AVS dès le 1er juillet de l’année calendaire qui suit la fin de la 17e année. Pour les apprenti·e·s membres de la famille qui n’ont pas encore dépassé leur 20e année au 1er janvier, les cotisations AVS ne s’appliquent que sur le salaire en nature.
En principe, la cotisation liée à l’assurance-chômage (AC) obligatoire est réglementée de la même façon que la cotisation AVS.